• Robin Hobb

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    Biographie de Robin Hobb

     

    La grande prêtresse de la saga fantasy chevaleresque a mis bien du temps à s’imposer. mais aujourd’hui, quel succès ! Les interminables cycle de "L’Assassin Royal" ou des "Aventuriers de la Mer" comptent plus de 10 volumes chacun, sans que cela ne semble lasser des fans méchamment accros.

     


    (JPG)Née en Californie en 1952, Robin HOBB a connu une longue carrière d’écrivain sous un pseudonyme différent, Megan LINDHOLM, avant de connaître le succès.

    Entre 1983, année de publication de ses premiers textes, et le milieu des années 90, elle a donné le jour à une vingtaine de romans. Fantasy initiatique, fantasy médiévale, fantasy urbaine ou bien préhistorique, et même science-fiction, Margarett Astrid Lindholm Ogden [son véritable nom] explore le vaste champ de l’imaginaire, dans des romans et des nouvelles d’assez bonne facture, mais dont les ventes sont finalement assez modestes.

    Malgré ces succès d’estime, Megan LINDHOM reste une auteure relativement confidentielle, dont aucune oeuvre ne semble vouloir sortir du lot.

    Au milieu des années 90, elle publie les premiers tomes d’un nouveau cycle, "The farseer trilogy", cette fois-ci sous le nom de plume de Robin HOBB, à la demande de son éditeur qui souhaitait marquer une rupture entre les deux facettes de son oeuvre.

    Bingo ! Les trois volumes de cette saga, sortis respectivement en 1995 ["Assassin’s apprentice"], 1996 ["Royal assassin"] et 1997 ["Assassin’s quest"], propulsent Robin HOBB au sommet des ventes. En l’espace de quelques mois, elle sort de l’anonymat pour devenir l’un des auteurs les plus en vue de la fantasy américaine.

    Cette oeuvre marque une véritable évolution dans le travail de Robin HOBB, une sorte de réécriture de tous les mythes de la fantasy, un pot-pourri qui détourne la plupart des poncifs du genre pour les intégrer dans des romans largement plus intimistes que ses précédentes productions.

    Cet univers, Megan-Robin le reprendra pour un second cycle, "The liveship traders", dont le premier volet paraît en 1998 aux Etats-Unis. Forte de ses succès en librairie, et sans doute en partie sous la pression de son éditeur, HOBB donne une suite aux aventures de Fitz Chevalerie, le héros principal de l’Assassin royal ; intitulée "The tawny man", cette suite est publiée à partir de 2002.

    La découverte du monde qui accueille les deux principaux cycles de Robin HOBB demeure une expérience fascinante, la magie y est dans un premier temps extrêmement ténue, à tel point qu’on frôlerait le simple roman médiéval si ce n’était quelques llusions assez subtiles. La magie s’y exprime sous deux formes. "Le Vif", sorte de lien magique qui unit un être humain à un animal et leur permet de nouer une relation de compréhension et de partage assez extraordinaire, et "L’Art", une magie puissante, proche de la télépathie, et qui permet de manipuler les esprits, mais au prix d’un lourd tribut pour la santé du jeteur de sort. Et c’est à peu près tout. Exit boules de feu, éclairs terrifiants ou apparition d’objets magiques divers et variés, HOBB introduit des limites à sa magie et impose un coût parfois exorbitant à celui qui voudrait les dépasser.

    Autre spécificité de cet univers : un bestiaire finalement assez classique et à des années lumières de ce que TOLKIEN avait imaginé pour la Terre du milieu. Chevaux, loups, cerfs, chats, chiens, .... rien que de très commun en dehors de quelques dragons et serpents de mer gigantesques, mais une importance pourtant capitale tout au long du récit. En témoigne le fameux lien du Vif.

    La cosmogonie et l’histoire du monde de Robin HOBB sont assez floues, en dépit de quelques allusions sommaires et finalement assez peu fouillées. Ce choix d’un univers très classique tranche avec une bonne partie de la fantasy populaire et permet au lecteur une certaine facilité d’accès à l’imaginaire de l’écrivain.

    S’il est tentant de comparer l’univers de HOBB à celui de TOLKIEN, on notera que le monde dans lequel évoluent ses personnages est bien moins manichéen. Certes, on reste dans une dynamique d’affrontement entre le bien et le mal, mais chez HOBB ce dernier n’est pas incarné par un personnage à la noirceur abyssale. Le mal est chez elle plus diffus, parfois inattendu et finalement bien plus percutant dans sa banalité.

    Le talent principal de Robin HOBB réside dans la création des personnages. Les protagonistes principaux de ses romans bénéficient d’un profil psychologique particulièrement soigné, les rendant attachants ou repoussant, mais en tout cas profondément humains dans leurs réactions et leurs sentiments.

    HOBB prend également soin de faire évoluer ses personnages au fil du récit, leur donnant du relief et de l’ampleur au regard de leurs actions et de leurs décisions. Certains personnages, dans un premier temps secondaires, prennent de l’épaisseur et de l’importance, deux parfois trois tomes après leur première apparition. Il est vrai qu’il est plus aisé de procéder de la sorte lorsqu’on s’est donné les moyens de développer une histoire sur plusieurs milliers de pages...

    Autre caractéristique de l’oeuvre de HOBB, une prédominance des intrigues familiales et politiques, qui prennent largement le pas sur l’action débridée et les batailles épiques. Un tour de force car Robin HOBB réussit à tenir en haleine le lecteur sur plus de 2000 pages sans jamais baisser de régime, avec une intensité dramatique qui frise le génie.

    La littérature de Robin HOBB,  est probablement ce qui pouvait arriver de mieux à la fantasy. Rares sont en effet les oeuvres à faire autant l’unanimité auprès des critiques et des lecteurs.

    La plume de Robin HOBB n’y est sans doute pas étrangère, son écriture fluide et élégante n’a d’égal que la subtilité de ses dialogues et de ses personnages.


     

     

     

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